Il est tout à fait vrai de prétendre que lors d’un incendie, les fondations d’un bâtiment peuvent être endommagées.
Cela dit, il est faux de prétendre que la chaleur produite par un incendie altère nécessairement toujours en partie ou en totalité la fondation en béton. Le béton présentera une diminution de résistance quand celui-ci sera affecté par des températures élevées et/ou quand il sera exposé pendant de longues périodes à la chaleur des incendies.
Pour en avoir le cœur net, il sera nécessaire de procéder à des tests visuels et physiques pour s’assurer que le béton conserve toujours ses propriétés mécaniques et physiques. Fait non négligeable, dans le cas de dommages partiels à la fondation, la solution la plus économique reviendra, bien souvent, à en conserver les parties non altérées plutôt que de les remplacer.
De nombreuses techniques visuelles et physiques seront mises en œuvre lors de l’évaluation d’une fondation incendiée. En effet, certains indices visuels peuvent être observés lorsque le béton est potentiellement altéré par la chaleur, notamment l’effritement de la surface, un changement de couleur, et certaines fissures. Toutefois, en raison des différents constituants et types de béton, ils peuvent aussi réagir différemment à la chaleur.
De concert à cette inspection visuelle, une évaluation physique s’effectuera à l’aide d’un marteau. On pourra ainsi distinguer le matériau faible par le son distinctif que le marteau émettra au contact de la surface fragilisée. Grâce à l’inspection visuelle et de l’utilisation d’un marteau, il devient dès lors possible de délimiter l’étendue de la zone possiblement affectée par l’incendie.
Par la suite, des essais avec un scléromètre seront effectués. Il s’agit de tests non destructifs du béton pour en mesurer sa dureté en comparant les résultats de diverses mesures de la résistance à la compression apparente du béton (petite bille d’acier rebondissant plus ou moins en fonction de la dureté de la matière) entre une zone affectée et une zone non affectée par la chaleur.
En dernier recours, des tests destructifs pourront être faits afin de confirmer si le béton conserve toujours ses caractéristiques minimales requises par le Code national du bâtiment. On procèdera à un prélèvement d’échantillons de béton à l’aide d’un carotteur pour examen en laboratoire.
Chez Pyrotech BEI, nos ingénieurs civils sont en mesure de vous brosser un portrait précis de l’étendue des dommages à une fondation potentiellement exposée à une chaleur intense ou prolongée.
Si tel est aussi votre besoin, nous vous fournirons également des directives de reconstruction ou de réparation afin de respecter les exigences minimales pour la reconstruction du bâtiment tout en conservant la fondation saine et non affectée par l’incendie.
Par Charles Corsi, CPI
Département Génie civil | Construction | Structure