Saviez-vous qu’en 1832, le premier véhicule 100 % électrique fut commercialisé? Or, c’est plutôt depuis 2011 qu’on les aperçoit plus régulièrement sur les routes du Québec. Par ailleurs, au cours de 2021, nous avons dépassé le cap des 100 000 véhicules électriques sur nos route set les projections font état de plus de 1,5 million de véhicules électriques d’ici à 2030. Pour ajouter à cette croissance rapide de ce « nouveau » type de véhicule, il faut aussi souligner que dès 2035, la vente de voitures neuves à essence sera interdite au Canada.
Avec l’ajout de plus en plus considérable de véhicules électriques sur nos routes, certaines préoccupations et des questionnements surgissent.
En tant qu’utilisateurs, que pouvons-nous faire pour conserver la batterie haut voltage en bon état et minimiser sa perte d’autonomie?
Depuis que les batteries de tous types existent, la chaleur représente l’ennemi public numéro 1 des batteries! D’ailleurs, les différents manufacturiers de batteries d’automobile ne cessent d’améliorer la gestion de la température interne des batteries pour en augmenter la performance et l’autonomie des véhicules, et éviter en parallèle des situations de surchauffe ou même d’emballement thermique et d’incendie dans les cas extrêmes.
La température à l’intérieur d’un compartiment de batterie haut voltage augmente naturellement avec la température ambiante, mais aussi lors de la recharge et de sa décharge. D’ailleurs, les utilisateurs actuels de véhicule électrique constatent que la vitesse de recharge varie continuellement lorsqu’ils rechargent leur véhicule à l’aide d’une borne de niveau 3 (haut voltage DC). En fait, le système de gestion interne de la batterie, en communication avec le chargeur, permet d’ajuster l’intensité du courant de recharge lorsque la température interne du compartiment de batterie est soit trop basse ou trop élevée. Récemment, nous avons aussi constaté que certains manufacturiers vont même jusqu’à limiter la puissance du moteur lorsque la température interne des batteries est trop basse pour en éviter des problèmes d’échauffement notamment.
Quelles sont donc les bonnes pratiques pour un utilisateur de véhicule électrique? De façon générale, il faut :
La durée de vie de la batterie vous inquiète? Sachez qu’elles sont habituellement garanties 8 ans/160 000 km[1]. Sachez aussi qu’un pourcentage de dégradation annuelle est naturel et normal quant aux cellules d’une batterie. Or, les garanties du manufacturier ne s’appliqueront que si la perte d’autonomie est supérieure à un pourcentage établi par le fabricant (aux environs de 30 % généralement)[2].
Finalement, les risques d’incendie de votre véhicule électrique vous inquiètent? Il est vrai que parmi les différents cas d’incendie de voitures électriques, certains ont été spectaculaires! Or, des incendies de véhicules à essence, souvent moins spectaculaires, existent depuis toujours et sont relativement fréquents, mais ils sont beaucoup moins médiatisés. En fait, selon de récentes statistiques américaines, vous avez 60 fois[3] plus de chance (malchance) de subir un incendie sur un véhicule à essence plutôt que 100 % électrique. L’incendie d’origine électrique n’est donc pas une nouvelle réalité exclusive aux voitures électriques. L’électricité est une- source d’énergie incroyable et spectaculaire, mais peu permissive si l’on n’y fait pas bien attention. De bonnes pratiques des utilisateurs jointes à une évolution constante de la technologie entourant les batteries à haut voltage mitigeront définitivement le risque de surchauffe et la perte d’autonomie prématurée!
[1] Certains manufacturiers vont même offrir 8 ans / 192 000 km.
[2] Le manuel du fabricant ou d’autres sources d’information peuvent vous en donner le détail.
[3] 25 sur 100 000 véhicules électriques vs 1529 sur 100000 véhicules à moteur thermique.